20^ème Concours International de Tradition, à Cuts

21 & 22 Mai 2016

 

Très bien commencé, puis fortement arrosé

 

         Comme ces dernières années, le C.I.A.T. de Cuts a réuni de nombreux participants venant de toute l'Europe, de la Pologne au Portugal, avec un gros bataillon de Castillans et d'Andalous : les organisateurs ont retenu les 78 premiers inscrits, et ont dû refuser les 50 suivants. La journée du Dimanche était cependant particulièrement chargée, les routiers commençant avant 8h et la maniabilité à midi.

 

         Deux concurrents ont participé à toutes les éditions de ce concours, et parmi eux le français Dominique POSSELLE, restaurateur de voitures dans la Meuse. Un des meneurs de cette année (en tandem) avait 81 ans.

 

         On peut dire que, sur mon stand de bourrelier à côté de la carrière, j'étais au cœur de l'action; mais, ne pouvant pas quitter ce stand, j'ai manqué beaucoup de choses, n'observant que de loin. Le Samedi, j'entendais les commentaires du speaker mais, le Dimanche, on n'entendait presque plus rien à cause du bruit de la pluie sur les bâches.

 

         Le spectacle du Samedi (présentation), par temps chaud et sec, a été splendide ; mais je ne peux malheureusement pas vous le décrire avec précision car, en ce qui me concerne, je n'en ai pas vu grand-chose.

 

         Le Samedi soir a été diffusé un avis de tempête pour la nuit, précisant que le risque d'arrachage des tentes n'était pas nul. Il y a effectivement eu un gros orage après 3h du matin mais, s'il a arrosé, il n'a pas fait de dégâts et le calme est revenu au lever du jour : on pouvait croire que la tempête était passée.

 

         Le Dimanche matin, les routiers ont commencé comme prévu à 7h45, par temps sec sur un terrain mouillé. Les tentes avaient tenu bon. La pluie est arrivée un peu avant 10h, tout doucement au début. Le tracteur a commencé à tirer quelques véhicules enlisés. Principal incident signalé au cours du routier: un attelage se serait emballé, et aurait détruit sa voiture en franchissant un talus.

 

         À midi, le début de la maniabilité a coïncidé avec une intensification de la pluie, avec de fréquents grains violents. Le pelouse destinée au public est devenue un lac, s'écoulant par une sorte de rivière traversant la tente d'un exposant (pas la mienne). Certains attelages comportant des jeunes chevaux ne sont pas partis en maniabilité, pour ne pas les dégoûter par un effort excessif (ne pas oublier que les voitures de tradition sont souvent lourdes) sur un terrain devenant un bourbier profond: le parcours de maniabilité (le parcours, bien tracé, pas le terrain) a été dévasté. Les averses les plus violentes ont arrosé l'âne (au début) et les attelages à 4 (à la fin). Les chevaux, si bien toilettés, avaient à la fin de la journée une marque de ligne de flottaison due aux éclaboussures. Les passagers de quelques voitures bien fermées étaient abrités mais, dans la plupart, le meneur était à l'extérieur.

 

         La remise des prix attelée a été annulée, et les prix ont été remis dans la tente principale: de nombreux occupants de cette tente arboraient, soit un haut-de-forme, soit un chapeau castillan. Yves Saint-Martin était présent, mais je ne l'ai pas vu car j'étais trop loin. Toutes les épreuves ont été gagnées par des concurrents étrangers : nous avons entendu une grande variété d'hymnes nationaux, ne comportant pas de Marseillaise. En paire de chevaux, le gagnant menait un 'camion' (modèle de voiture hippomobile traditionnel) attelé à des percherons.

 

         Malgré tout, j'ai rencontré un meneur qui a fait ses épreuves du Dimanche à peu près au sec: le matin, il s'est levé à 5h30 pour partir à 8h et, l'après-midi, il a garni sous la pluie avant sa maniabilité.

 

         A la fin, ma voiture a nagé difficilement jusqu'à la sortie du parking . . .