Article proposé par Heliosness, paru le 08/10/2016 09:41:46
Rubrique : Reportages, lu 1745 fois. Pas de commentaires
Partager

LIGNIERES CdF 2016: une belle journée de dressage


 

Lignières, le seul endroit au monde où il fallait être ce week end.

Mes lecteurs ont l’habitude, depuis un peu plus d’un mois qu’ils me suivent sur a.org, de lire cette phrase chaque fois qu’un lieu, un événement, soulève mon enthousiasme…et quel bonheur que ce Championnat de France !

Aujourd’hui, vendredi, c’était jour de dressage. Cent dix-sept reprises ont été déroulées sur deux carrières. Trois juges pour les Amateurs qui ont évolué sur une carrière de 80 par 40 et cinq pour les amateurs élite, sur une carrière en herbe de 100 par 40 mètres. Mais trop éloignées l’une de l’autre pour que je puisse voir tout le monde…il a donc fallu faire des choix.

Pour faire passer tout le monde en une seule journée, on a démarré à 8h15 et les aurores, à Lignières, sont glacées. Le givre est une banquise pour la Niçoise que je suis qui, même au cœur de l’hiver, ne frissonne jamais à deux degrés… mais le soleil m’a suivie et le bleu du ciel est d’Azur…

Que mettre en exergue ? Nous sommes au Championnat de France et les premiers meneurs semblent se mettre une pression qui nuit terriblement au menage. Ceux que j’ai vus à Alixan font ici beaucoup plus de fautes et je les trouve accrochés aux guides, tendus. C’est tout naturel mais tellement dommage. Les meilleurs aujourd’hui sont sans doute ceux qui ont le mental le plus fort car, à ce niveau, ils sont tous excellents dans leurs mains.

Chez les amateurs 1, Thierry Meurs est parfait, Michel Vignaud déroule une reprise qui me fait plaisir avec un cheval souple, aux ordres en douceur, actif. C’est un meneur précis, décontracté en apparence mais qui doute beaucoup, sérieux. J’aime. Il reviendra en amateur élite.

L’ambiance de ce côté-ci est chaleureuse et studieuse. Tout le monde veut bien faire. Or, vouloir montrer ce qu’on sait faire bien paralyse parfois, les échauffements sont souvent de belles démonstrations qui tournent court sitôt le A franchi. Les coachs sont là qui stimulent, donnent des conseils, s’enflamment, s’’investissent non seulement pour les meneurs qu’ils entraînent mais pour tous, ils dispensent généreusement leurs conseils, signalent une anomalie… Sébastien Vincent et Sébastien Mourier occupent l’espace, ils le font bien, avec passion, ça fait plaisir…

 

Franck Deplanche est là également avec ses élèves, identique à lui-même, le sourire et l’expertise en action. Parmi les spectateurs, uniquement des meneurs… Les époux Bitard, les époux Bartoux et Benz, les proches qui filment avec tablettes et smartphones… Ce sport mériterait un vaste public parce que le dressage, c’est noble et fondamental.

Entre les deux carrières, le campement des sportifs avec les camions, les vans, les voitures, les tentes…combien ce sport est onéreux ! L’occasion de croiser beaucoup de monde, de beaux sourires, une belle organisation, du calme.

Côté amateurs élite la tension est immense aussi ; très palpable chez les premiers meneurs et meneuses qui ont montré mieux ailleurs dans l’année. C’’est ainsi… d’’où l’intérêt de les suivre assidûment sur tous les concours. Certains sortent vraiment du lot : Marion Vignaud, Jean-Michel Olive, Mathieu Ory Degomme, (je n’ai pas vu Anne Violaine Brisou qui est 2è ce soir et Renaud Vinck ne s’est pas engagé) qui n’étaient décidément pas à Piber par hasard. Que les mauvaises langues se taisent, ces trois-là sont très bons et dans cet ordre (je ne parle pas de ce que je n’ai pas vu alors, de grâce, ne me prêtez aucune mauvaise intention).

Autre moment d’intense émotion, la reprise de dressage en paire de Mickaël Sellier, le bonheur à l’état pur ! C’était décidément la journée de la Bourgogne. Vous savez combien l’on est heureux quand les chevaux donnent cette impression de voler au dessus du sol et que tout parait aller de soi. J’ai une nouvelle idole et je crois que je ne suis pas la seule.

 

En 4-in-hand, les attelages excellents, meneurs et chevaux au dressage, se tiennent dans un mouchoir de poche, pourtant ils sont tous très différents dans leurs allures, leur style. Cette diversité est frappante, beaucoup plus que dans les autres séries… elle ne peut que provoquer l’engouement. A mon humble niveau, je n’essaierai pas de départager Pierre Jung, Benjamin Aillaud, Thibault Coudry et mon chouchou indétrônable Fabrice Martin.

Tels deux arbres fruitiers, Félix-Marie Brasseur assis sur le bord de la carrière à prendre des notes sur les attelages pour la FFE me dit-il, Jean-Claude Grognet planté derrière sa caméra, travaillent tous deux, chacun dans son rôle, à l’épanouissement de cette discipline sportive.

Si je pouvais vous faire entendre parce que je suis dans les cabanes, à leurs côtés, que je les écoute et les observe, que nos juges sont excellents et bienveillants, qu’ils ont à cœur de hisser haut notre discipline sportive, qu’ils font de leur mieux pour vous donner les clés de ce qui pourrait améliorer vos performances, j’aurais fait œuvre utile.

    

Et nos reprises de dressage commentées par des experts…dites-nous ce que vous en pensez…Nous, nous en sommes très contents.

Samedi, le marathon…

Heliosness

 


  Commentaires