Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 12/10/2007 12:23:09 Rubrique : Coup de coeur, lu 1682 fois. 4 commentaires |
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Le sport pro ou ce qui peut y être assimilé, et les sportifs de haut niveau sont ils des mal aimés ?
Etranges contradictions perçues sur le net d’ici ou d’ailleurs. Adulés, félicités nos champions le sont lors des victoires ou des succès notoires. Tout le monde se félicite, et si la Marseillaise résonne en plus, on n’arrête plus les superlatifs, même si la victoire replacée dans son contexte n’est finalement que sportivement modeste.
Ne vous hasardez pas dans ces cas là à soulever le moindre propos relativisant l’exploit, une volée de bois vert vous attend !
Il en va tout autrement lorsque l’on rappelle à ceux là même qui applaudissent des 2 mains les champions, que ces champions sont moulés dans une « machine à fabriquer les champions »…
Machine à champions en effet. Soulevez les mots : rigueur, travail et entraînement quotidien, investissement financier démesuré, objectifs, obligations, servitudes, sélection, et vous entendrez tout autre chose que des louanges aux champions !
Etrange paradoxe, typiquement franchouillard dit on. La compétition moderne, et quelque soit la discipline sportive, pour ceux qui cherchent les sommets, est une « alchimie » complexe. La technique et le mental s’y côtoyent, le moindre détail à son importance, l’échec est souvent la conséquence d’un détail oublié, aucun relâchement possible pour le futur champion… Toutes choses « repoussantes » pour ceux là même qui applaudissaient hier les victoires. Les victoires oui… mais sans y mettre le prix !
« Non, les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux »
Pas heureux notre futur champion ? et les chevaux de sport ? Il n’y a pas plus de chevaux de sport que de chevaux de loisir maltraités. C’est plus souvent dans ces derniers que l’on trouve des chevaux abandonnés, mal nourrit, pas soignés ou martyres.
Pour être champion Olympique ou du Monde, le cavalier ou le meneur est un homme obligatoirement heureux dans la compétition et les astreintes qu’elles supposent. Etre heureux et bien dans sa peau est un élément de la savante alchimie. Il n’y a pas de champion non plus avec un cheval malheureux.
Dans une excellente série d’articles, Figoli nous retrace les origines de l’attelage sportif, les courses de chars sous Rome, avec toute l’organisation attenante, et tous les excès de cette époque. Le parallèle existe, les comparaisons fortuites, ajoutons la TV et nous y sommes presque.
Evidemment l’homme avec ses besoins, ses instincts n’a pas changé, mais finalement excusons le, une bonne vingtaine de siècles ce n’est pas si loin. L’envie et le besoin de se mesurer, de s’évaluer lui, n’ est pas près de s’éteindre.
Similitude oui presque car c’est sans compter tout de même que notre rapport avec les chevaux a changé, ils sont aujourd’hui protégés, codifiés, par la société. Ca fait tout de même une sacrée différence.
Similitude encore du côté de certains supporters modernes, mais réjouissons nous ce n’est pas chez nous, je veux dire dans l’attelage. D’une époque à l’autre les mêmes débordements et les mêmes extrêmes… pour le prix d’une gloire éphémère. La conquête d’une « promotion sociale » ou d’une « Reconnaissance » perdure d’un siècle à l’autre, n’excusant certes pas tout, mais expliquant tout !
Quelque part toutefois nous avons beaucoup perdu à l’inverse des « Agitators de la Rome antique », les meneurs modernes ne sont ni riches, ni adulés ou courtisés par les femmes.
Tout fout le camp mon bon ami….
Mais ce n’est que mon avis …
JCG