Article proposé par Renata, paru le 01/04/2013 08:35:22
Rubrique : Culture générale, lu 3714 fois. Un commentaire
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Les calèches du Québec


 

Premier avril ?

 

 

         Que nenni ! Il faut aller au Québec, un siècle en arrière pour découvrir cette étrange voiture, un brin déjantée. Les publicistes de l’époque, avaient déjà l’imagination « fertile ».

 

 

         J’espère que vous pourrez lire cette page de l’Album Universel du jour de printemps 1906, à la fois nostalgique, poétique et visionnaire :

         «… Que plus tard, un numéro de cette revue tombe sous les yeux d’un de nos arrière-neveux, et il sourira étonné peut-être de l’aspect de nos roulottes, lui que la vie à venir aura habitué  aux véhicule se mouvant presque tout seuls, comme sous l’impulsion d’un doigt de fée. »

 

         L’auteur énumère tous les types de voitures utilisées « en nombre considérable » dans le « vaste Canada» :

         « Tilbury, cabriolet, coupé phaéton, dog-cart, break, victoria, landau, calèche, berline, éfourceau*, haquet, camion, tombereau, charrette, chariot et fourgon. »

         * Éfourceau (j’ignorais ce mot !) : véhicule composé de deux grandes roues unies par un essieu, et qui servait au transport de fardeaux très pesants.

 

 

         Il existe une voiture spécifique au Québec, « la calèche », à deux roues, sans frein, comme toutes les autres voitures (selon l’article) :

 

 

 

         L’utilisation impropre, profane, du terme générique de « calèche » pour décrire toutes les voitures hippomobiles viendrait-elle des calèches de nos cousins canadiens ?

 

Calèche descendant une côte à Québec au Bas Canada 1839 par James Hope Wallace

 

         Heureusement, sur les photos, le reculement est en place. Le cheval canadien n’est pas appelé cheval de fer par hasard.

         A remarquer la solide sellette et la sangle supplémentaire pour soulager le cheval du non équilibre de la voiture, avec ou sans passagers.

 

   

Rue des Remparts  en 1848 - Calèche par James Duncan en 1888 – Calèche à Québec

 

 

 

 

         Le cocher est inconfortablement assis sur la coquille rembourrée d’une épaisse couverture, coincé par un demi pare-crotte, les pieds en équilibre sur les suspensions, le support de palonnier ou les brancards (voir le flot des guides ci-dessus à gauche).

 

         Le meneur de l’attelage transposé ne paraît pas d’avantage à l’aise avec son « moteur arrière » qu’il semble diriger avec une barre orientant les roues avant, voilà une interprétation de la propulsion !

         Quelqu’un voudrait-il tenter l’expérience ?...


  Commentaires
-voitures de québec par Gilou205 (01/04/2013 15:17:11)
ce sont de très belles photos, merci encore.Je reconnait la terrasse du chateau Frontenac. il y a encore aujourd'hui, des calèches à cet endroit.