Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 25/08/2013 18:14:33 Rubrique : Culture générale, lu 1761 fois. 4 commentaires |
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Dans l'un de ses excellents articles, ( ils le sont tous et j'ai eu du mal à le retrouver), " Ces drôles d'attelages qui nous font sourire" a été lu aujourd'hui plus de 3000 fois. Un record ! Renata a légendé deux photos par ces mots :
"Est ce un carillon accroché sur le côté pour avertir de l'arrivée du boulanger ? "
BD, dont nous dévoilerons le nom dans la réponse à la solution du pourquoi de cette étrange "musique" . A quoi cela servait il ?
REPONSE
Ma grand mère qui était née en 1891 dans la Mayenne près de LAVAL lors de vacances estivales dans sa région d'origine au cours des années 1970 alors que nous faisions des achats dans une boulangerie du village de VAIGES j'ai vu en décoration accrochées au mur ces sortes de petites lattes pendues les unes à coté des autres et lui ai posé la question de leur usage.
Ma grand mère m'a répondu qu'au XIXéme sciècle et au début du XXéme sciècle encore peu de gens dans les campagnes savaient lire et écrire, que beaucoup ayant de très petits revenus ou aléatoires payaient les artisans seulement quand le salaire était versé; pour ce faire dans toute la rigueur et l'exactitude possible afin que nulle contestation soit possible d'une part comme de l'autre le boulanger attribuait à chaque famille dans ce cas une branche généralement de coudrier ( noisetier ) qu'il fendait en deux dans le sens de la longueur, une partie était gardée à la boulangerie l'autre remise au client.
Lorsque le client venait acheter du pain il venait avec sa partie de branche, le boulanger devant celui-ci réunissait exactement les deux morceaux et faisait sur les deux parties maintenant réunies avec son couteau une encoche particulière selon le type et le nombre de pains achetés et à chaque achat répétait le procédé. Lorsque le client était en mesure de régler son dû ou à date convenue il suffisait qu'il se rende à la boulangerie avec son morceau de branche que le boulanger devant lui réunissait symétriquement au sien, il restait alors tout simplement à compter les encoches obligatoirement communes aux deux parties et selon leur type établir le total de la somme due !
Donc sur vos deux photographies ou cartes postales il est vraisemblable que ces boulangers ont emporté ces demi branches accrochées ensemble à un pendoir suspendu sur le coté de leur charrette pour servir à cette fin au cours de leur tournée.
Bernard Deparpe