Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 30/01/2014 19:38:53
Rubrique : Reportages, lu 3026 fois. 2 commentaires
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Débat attelage: ce qui a été dit


 

 

Quelles solutions pour améliorer les performances françaises ?

... du Club aux JEM

 

Résumé du débat en direct le  samedi 25 janvier au Val de Selle

 

 Intervenants : Jean Pierre Brisou (JEM 2014), Allain Houard (AVS), Patrick Michaud par audio  (FFE), Jacques Tamalet (IFCE), Quentin Simonet par audio (FFE), Sébastien Vincent (Attelages de Sassy), Olivier Gagneux (Chantilly Attelage). 

Organisation: Fleur Deutsch (a.o), Jc Grognet (a.o)  - Vidéo:  Céline Beaugrand (AVS)

 

JCG:  la première question concerne votre appréciation sur l'attelage français aujourd'hui.

Jacques Tamalet (JT) : " l'attelage comme toutes les disciplines sportives a des hauts et des bas . L'année 2013 a été plutôt vers le bas mais l'échéance c'est 2014."

Quentin Simonet (QS) : "la saison 2013 était la saison des paires et des poneys. Pour les paires nous sommes en dessous des attentes, pour les poneys nous n'abordions pas le championnat avec de grandes ambitions. Il y a eu de belles performances tout de même."

Allain Houard (AH):  " nous avions 2 meneurs dans l'Equipe de France. Nous avons subi un échec à l'évidence, en parti en raison de problème médicaux sur les chevaux... il ne faut cependant pas se réfugier derrière ça. Pau a été également une déception. Nous n'avons pas compris le message des étrangers sur le Championnat 2011 ici à Conty. Ne pensons pas que nous sommes nuls, mais ne pensons pas que nous sommes arrivés..."

Sébastien Vincent (SV): " nous progressons tous les jour. Nous n'avons pas de résultats mais nous produisons beaucoup de travail."   

Olivier Gagneux (OG): " nous sommes sur une bonne base d'équipe avec Anne Violaine Brisou et Marion Vignaud. La fin de saison a été très bonne avec un concours en Allemagne où les 2 terminent  dans les 10 meilleurs en dressage, et ça c'est important et de bonne augure pour l'année prochaine." 

QS : " il y a un certain nombre de nouveaux meneurs qui sont dans une phase de formation, il faut du temps pour parvenir au haut niveau. Le bon exemple est celui de Marion Vignaud. C'est valable aussi chez les poneys et les attelages à 4 chevaux. Il y a aussi la qualité des chevaux et des poneys indispensable qu'il nous faut avoir. "

JCG : une question extérieure pour Quentin

    Les résultats 2013 ont mis en évidence de très grandes difficultés pour les meneurs Français à entrer dans le top10 de leur catégorie respective (Catégories Poney, catégorie Juniors, les 2 chevaux et  4 chevaux ; seule la catégorie 1 cheval semble avoir des couples cheval/meneur capables de rentrer/rester dans le top 10 lors des prochaines grandes échéances). La fédération a –t-elle mis en place un plan d’action visant à inverser cette tendance et rattraper notre retard ?   Si oui, quelles sont ces actions ? 

QS: " sur les 4 chevaux des actions de fond, on reconstruit une équipe. Sur l'attelage à 1 cheval nous avons des résultats parce que nous avons des meneurs d'expérience. Sur la saison hivernale nous avons mis à disposition des stages et des aides individualisées. Sur là aussi bénéficier d'aides matérielles ainsi que des primes aux résultats. "

AH : " dans tous les cas de figure il y a un encrage dans un club, sur les capacités du cheval, du meneur, du niveau technique de ce dernier.. si on oublie cela .... il y a aussi l'aspect financier, et l'on peut fonctionner plus facilement avec 1 cheval. Il faudra que l'on s'interroge un jour sur la disparité qui existe entre ceux qui sont aidés et les autres. Posons la nécessité de détecter les lieux d'éveil et d'évolution, et qu'au niveau des Organismes l'on ait des aides comme ici le Val de Selle en a eu dans son passé avec les Haras Nationaux, la Fédération et l'AFA... Où est la démocratie dans notre aide, que faisons nous pour aider tous les meneurs qui montrent une ténacité au travail ?  Nous sommes dans un pays démocratique et il est indispensable de respecter une égalité, chaque meneur doit savoir que le voisin d'à côté n'est pas " monsieur profit" mais "monsieur serviteur " d'un sport.

JCG : une question extérieure pour le même sujet:

  La FFE a mis beaucoup de poids sur les Teams en vue des JEM. Les autres catégories ne sont elle pas gravement et durablement délaissées ? 

QS: "Nous faisons un gros travail de mise en place depuis Lexington sur les AT4. Les AT1 ont bénéficié de la même manière du soutien de la FFE avant leur championnat. Pour les pairs au moment de Conty il y a eu les mêmes actions de la part de la fédération. Dire que les autres catégories sont délaissées est un terme trop fort. Oui il  y a des choix qui sont faits mais l'évènement majeur reste les JEM."

JCG : je crois que la question ne se posait pas simplement pour les meneurs de haut niveau... on ne sent pas dans les actions une continuité entre l'attelage de club et le haut niveau. Si l'on veut des meneurs de haut niveau il faut   faire progresser les meneurs à partir des clubs et des juniors et des concours amateurs ...

QS: " c'est vrai que l'on a peu été représenté sur les épreuves juniors, mis à part  les actions d'Eric Lenormand. Nous avons l'objectif d'accueillir cette compétition en France afin qu'elle soit plus accessible au portefeuille des parents. Sans doute ne faisons nous pas assez d'efforts mais il y a tout de même des compétiteurs amateurs qui passent en élite et aux internationaux."

AH: " il n'est pas scandaleux que sur l'année des JEM un effort particulier soit fait pour les AT4. Il est très important pour l'attelage que les grandes manifestations organisées en France soient servies par la fédération. Cela nous  permet dans les clubs de ranimer la flamme. Il n'en est pas moins vrai mais aujourd'hui les jeunes ont moins de chances que par le passé, en particulier avec la dotation de chevaux. Il faut que l'IFCE continue avec d'autres institutions à aider à égalité des meneurs sélectionnés par leur efficacité et leur engagement. Avant de toucher à Mozart (Félix Brasseur)... , il faut faire ses gammes et il faut peut être s'appuyer sur des compétences françaises comme Anne Violaine Brisou ou François Dutilloy. Si l'on savait irradier à travers les JEM une chaine de meneurs dans le devenir...  proposons une  égalité de moyens en les aidant sur le plan financier ... 

Fleur Deutsch (FD): " on parle de chanceux ou d'élite tout le monde n'a pas la chance d'accéder à une grande maison comme le Val de Selle, et j'aurais une question pour Sébastien: la relève va venir de la base et des clubs. Penses tu que les centres équestres ont un rôle ou y a t il 2 poids et 2 mesures, d'un côté les club qui vont faire du pony games attelage et de l'autre les meneurs qui auront la chance d'entrer dans des écuries de concours?"

SV :  "les centres équestre ont c'est vrai le rôle d'emmener le maximum de jeunes dans des concours club. Vient rapidement les questions financières. On aide au mieux les jeunes talents mais la question financière se pose rapidement et inévitablement."

JCG : une question à Olivier Gagneux qui coache des jeunes. Quelles difficultés sont rencontrées pour l'évolution de ces jeunes ?

Olivier Gagneux (OG) : "le problème majeur est de trouver de bons chevaux, des chevaux dressés. La sécurité est très importante et l'on ne peut pas lancer des jeunes meneurs de 10 ans avec n'importe quels chevaux... les concours club sont intéressants mais il faut les améliorer... travailler le dressage. Aujourd'hui on est sur des maniabilités avec des vitesses excessives. Il faut améliorer le dressage pour avoir de bonnes bases. Auparavant ce sont les juges qui nous formaient. Aujourd'hui il y a plus de coachs  mais  moins de conseils de ce côté là sur ce qu'attendent les juges."  

Jean Pierre Brisou  (JPB) : tout l'avenir d'une discipline sportive passe par la formation des jeunes dans des structures performantes. Cela demande des moyens, mais également une "volonté" à mettre en place. Les jeunes ont besoin des anciens. La formation en France est excellente sur les meneurs.

Ce qui me gène, c'est le fossé qui se creuse entre les athlètes. Il y a aujourd'hui de nombreux meneurs français qui se remettent en question, prennent des licences à l'étranger pour sortir en Allemagne, Hollande ou Grande Bretagne. Ils vont voir ce qu'il se passe à l'étranger, il essaient de comprendre pourquoi les nations qui étaient derrière nous sont aujourd'hui devant nous. Nos juges et techniciens ne savent pas trop ce qu'il se passe à l'étranger. Le fossé s'écarte aussi là. Si l'on veut une France qui gagne il faut remettre le haut du panier dans le même sens dans la volonté et logique de travail.

Nous avons le mal de l'auto destruction. Souvent quand on discute avec les meneurs des Equipes de France il y a des critiques sur les organisations, mais jamais les meneurs du haut niveau se proposent ou proposent leurs compétences pour aider la fédération.

Pour les jeunes et les circuits club, il faut que l'on fasse plus rêver nos jeunes comme cela se fait sur les stades de foot... je ne suis pas certain que notre discipline fasse rêver les jeunes...

Patrick Michaud (PM): "parler "dressage" au niveau club est quelque chose qui passe mal. Il vaut mieux à ce niveau parler de travail sur le plat... On a essayé jusqu'ici de travailler sur la maniabilité le contrôle du cheval de la vitesse et de la direction...effectivement le dressage est le test le plus important pour l'avenir. Peut être ce débat va t il nous ouvrir sur des idées venant de coach ou de club.

Quant aux aides de la fédération je pense qu'il y a 2  choses:  les enseignants de l'attelage ont un brevet qui s'appelle le Brevet Fédéral d'Entraineur et pour répondre à Jean Pierre je pense que  les athlètes  de haut niveau qui reçoivent des aides et qui sont experts en attelage puissent aider dans les régions les meneurs. Il y a sur le territoire d'énormes différences d'une région à l'autre concernant les budgets alloués à l'attelage. Il est évident que certaines régions ne peuvent progresser faute de moyens."

QS: "au delà des formations distribuées par les CRE, il faut insister sur les initiatives privées. L'implantation d'un meneurs de haut niveau et du  rayonnement qu'il fera autour de lui pour la formation est très important. C'est indispensable avec les structures pour animer la discipline tout au long de l'année avec des chevaux adaptés et des enseignants adaptés.

J'aurais une question pour Olivier sur l'importance du dressage au niveau club pourrait il développer ?

OG: " nous avons des enfants et des adultes sur ces reprises club. Il conviendrait de changer ces reprises tout en conservant un côté ludique comme le souligne Patrick. Il faut se donner des objectifs, changer les reprises pour venir aux fondamentaux: apprendre à s'arrêter, expliquer ce qu'est une incurvation. La maniabilité-combinée  est aussi intéressante.      

PM : "je parlais bien de dressage combiné"

QS : oui , au chef de piste de mettre les ingrédients avec un cercle à chaque main, un arrêt, un zig zag  ...

OG : oui Patrick excuse moi, on parle bien de dressage combiné. Il n'y en a pas assez sur les concours. Oui les mania-combinées le temps est trop rapide.

JCG: on va continuer sur le dressage avec Jacques Tamalet qui est aussi  juge avec la question d'un auditeur:

On reproche aux juges français une notation qui n'est pas assez sélective et trop éloignée des notes internationales. On a parfois du mal à comprendre. Nos juges sont ils trop laxistes et n'est ce pas un frein à l'amélioration quand il n'y a pas de pression et de sélection?

JT : "dans toutes les nations le jugement national est plus souple que le jugement international. Les juges ont une grille qui ne répond pas à des notes mais des appréciations. Avec un appréciation "satisfaisante" la note est 6. Il y a encore trop de "soutiens régionaux" sur les concours nationaux." 

JCG:  tout de même...  tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que globalement les français pêchent sur la note de dressage. Aujourd'hui on ne peut espérer aux meilleures place internationales qu'avec un score sous les 50 points. A titre personnel je pense qu'aujourd'hui rien n'est fait pour "forcer"  sur ce travail de dressage, il faut expliquer et faire de la sélection par les notes.

QS:  "peux tu expliquer ?"

JCG : il faut évaluer et remettre à jour les connaissances des juges, se caler sur l'évolution internationale du dressage, et décliner cela au niveau de nos juges amateurs.

QS:  "le compétiteur se fait évaluer sur les concours, et aujourd'hui les juges qui ne suivent pas de formation sont écartés des terrains. Sans doute que les formations sont insuffisantes mais là aussi il y a une réalité économique. La composition de certains jury est aussi liée  à ce facteur économique, l'organisateur de concours allant chercher au plus près les juges. Sans doute faudrait il plus de juges et de techniciens fédéraux sur les concours à l'étranger pour prendre un peu de hauteur et s'adapter. "

AH : "je voudrais revenir sur ce que disait Jean Pierre. Il faut que les meneurs qui débutent puisse rencontrer les meneurs de haut niveau, afin que la main tendue amène l'envie de mieux faire et qu'il ne s'agit pas seulement d'une question d'argent. Si les uns et les autres expliquent que la qualité du regard, du rond obtenu, du relâchement du cheval, de la rectitude ... si l'on développe une solidarité, une franc maçonnerie du succès, si le champion explique qu'il n'a pas toujours gagné et que l'on apprend à perdre on aura envie de grandir. Il faut que nos talents partagent,  il faut que l'on ait du respect pour nos institutions, mais aussi des exigences dans l'égalité et de la démocratie nous aurons alors un front uni.

JT : "L'Equitation Française a ses valeurs, elle est même inscrite au patrimoine de l'Unesco. Le dressage demande de nombreuses heures de travail au quotidien. S'il faut passer du temps sur un cheval, il faut passer 4 à 5 fois plus de temps sur 4 chevaux... car pour faire un team il faut travailler les chevaux individuellement. Les reprises pour les jeunes doivent être adaptées, une jeune n'a pas les facultés d'attention d'un adulte. demandons des choses simples mais exigeons beaucoup c'est je crois une maxime du dressage   ..."  [ndlr : en réalité la maxime est "demander peu mais souvent" ]

SV : "à propos du dressage  club il ne faut pas oublier la cavalerie. Les élèves n'ont pas de chevaux, les chevaux sont ceux des établissements... plus on va monter haut le niveau des dressages plus on va monter la qualité de notre cavalerie de club et la qualité d'un club c'est beaucoup sa cavalerie..."

QS :" rappelons que les épreuves club sont là pour juger des aptitudes du meneur et pas celles du cheval ... "

SV: "on est d'accord là dessus. Je participe depuis 3 ans aux compétitions mais sur le terrain il est évident qu'il faut un bon élève avec un bon cheval. Je suis d'accord avec ce qui a été dit, il faut adapter le dressage, et surtout faire plaisir aux élèves, mais surtout ne pas diminuer les exigences du dressage sans quoi nous ne progresserons pas."

JCG :   on aborde maintenant la place de l'IFCE dans l'attelage français d'aujourd'hui. Une question pour Jacques: il y a aujourd'hui une évolution des haras nationaux avec des objectifs de qualité ... ? 

JT : "tout d'abord il faut être clair, l'IFCE est un établissement public, il n'y a plus d'activité de reproduction dans les haras nationaux. Il faut arrêter de croire que l'IFCE comme par le passé va distribuer ... Ce temps est révolu. Aujourd'hui l'IFCE doit être rentable et mis à part un cas un peu à part, sur un certain site et avec son Conseil Général, il n'y aura plus d'attribution de chevaux comme par le passé. 

IFCE dans le cadre des JEM a mis à disposition dans certains centres des agents pour aider les meneurs. En accord avec la FFE et les CRE,  l'IFCE aide également au développement de l'attelage dans les régions.

Avec Jean Michel Pinel, Louis Basty et Renaud Vinck nous mettons à disposition des enseignants de qualité. Nos propres enseignants sont remis à niveau avec un programme musclé et original.

JCG : Mr Pinel vient de l'INSEP avec un cursus équitation important dans le sport de haut niveau. Faut il y voir une volonté et une exigence de qualité ? Y a t il un rôle partagé avec la fédération?

JT : "non il n'y a pas de distribution des rôles. On compte 17 écoles d'attelage sur le territoire, est ce suffisant pour développer la discipline ? je ne le crois pas." 

QS: "il y a d'autres établissements qui enseignent l'attelage et qui n'ont pas demandé le label. Pour avoir fait le tour on est loin de la saturation. Le rôle des écoles de l'IFCE n'est pas d'emmener des meneurs sur les compétitions. La création des écoles de l'IFCE se fait en concertation avec les CRE de façon à ne pas gêner les établissements privés.

SV: "dans cette situation il faut bien savoir quel est le rôle de l'IFCE. Est ce de faire couler les école d'attelage comme nous? L'IFCE est capable d'aider les AT4 et c'est tout à son honneur, mais si demain l'IFCE monte une école d'attelage à Compiègne, les Attelages de Sassy n'ont plus qu'à fermer la porte. Je ne peux me battre contre l'Etat. Il faut trouver une solution dans la concertation avec les établissements privés."   

JCG : Jacques va répondre c'est une question souvent soulevée par les établissements privé:

 “Quelle est l’articulation envisagée par les pouvoirs publics pour éviter les conflits d’intérêts, et en particulier la concurrence déloyale, que génère l’IFCE vis à vis des professionnels privés ?

 

Je pense personnellement que c’est une démarche de complémentarité et de soutien de la filière qui doit être développée par l’IFCE : location de ses infrastructures, stages et formations à destination des professionnels, organisation de concours de qualité, labellisations, soutien des compétiteurs de haut niveau, partenariat, ... Certaines actions sont d’ailleurs engagées.

Mais nous assistons aussi à une surenchère d’offres concurrentes, sur internet et dans les médias nationaux, qu’aucun professionnel privé n’est en mesure de concurrencer : stages courts pour les particuliers, débourrages, formations longues, labellisation des écoles d’attelages IFCE, ...

 

Et je crains que cette situation ne fasse plus de mal que de bien à notre discipline, qui a besoin de dynamiques locales et éparses pour se développer, donc de professionnels privés en mesure de vivre correctement de leur activité. 

 

Je précise par ailleurs que je souhaite de tout cœur que les Haras Nationaux puissent poursuivre dans les meilleurs conditions leur mission de conservation de notre patrimoine national équestre et de son histoire. (même si c’est peut-être un autre débat)

Laurent

 

JT : " je ne comprends pas ce refus de la concurrence. La concurrence fait avancer, cela s'appelle aussi de la compétition. Je rassure Sébastien, il n'y a pas d'école d'attelage à Compiègne. Quentin là dit, il n'y a pas d'implantation d'école d'attelage de l'IFCE sans l'accord du CRE. S'il y a accord du CRE c'est bien qu'il y a un manque dans la région."

JCG:  les temps changent, il faut s'adapter c'est certain. Je reviens sur la formation au sein des écoles de l'IFCE on peut  en savoir plus ?

JT:  "la mise en place se fait dans le cadre d'une labellisation à 3 niveaux selon la qualité des enseignants et des structures, et nous sommes en train de faire nos preuves. Il y a un CRE qui aujourd'hui nous demande de prendre en formation ses enseignants pour le travail à la longe et aux longues rênes. Nous sommes donc bien là dans un soutien à la discipline et à ses enseignants."

AH: " je pense que l'IFCE ne doit pas donner l'impression par exemple, qu'il n'y a pas que 2 écoles pour les candidats cochers, celles du Pin et celle d'Uzès. Il y a des écoles qui existent depuis très longtemps, qui n'ont pas les moyens de publicité de l'IFCE et il faut donc normaliser l'ensemble...  répondre aux cris de Sébastien... il faut se rencontrer et se respecter. Il ne faut pas que l'IFCE dans sa recherche de moyens efface les écoles existantes. L'IFCE  doit s'installer dans les zones de désert de l'attelage. Il y a dans l'IFCE vocation à être missionnaire. merci"  

JT: Je crois que l'on est dans cette démarche. Il n'y a pas de formation "cocher" à Uzès. Les lycées agricoles forment aussi des cochers. Attention également car il n'y a certainement pas autant de débouchés que ce que l'on forme de cochers par an. Le diplôme de cocher n'est pas un diplôme national, est un diplôme régional délivré à l'appréciation du Directeur Régional de l'Agriculture.

JCG : question à Patrick Michaud sur les nouveautés du règlement 2014.      

 PM : "nous suivons aux mieux les nouveautés de la FEI. Cela concerne la classification des concours internationaux de 1 à 4 étoiles. Pour accéder aux CAI 3* il faudra désormais se qualifier sur des CAI 1 et 2 * . Il y a des précisions et des petites modifications de pénalités. Il n'y a plus aujourd'hui dans la terminologie que la phase A , phase d'échauffement et la phase B phase la partie proprement dite du marathon (ex phase D).  Entre les 2 la phase de transfert.  Les équipiers ne peuvent être changés au cours de la phase B. Tous les attelages doivent être équipés de reculement pour les AT1."  

JPB : " va progressivement apparaitre une phase de récupération après la phase B, avec un contrôle vétérinaire. Cette phase pourra être sanctionnée. Mais la grande nouveauté est le départ dans l'ordre inverse du classement dès le marathon. Ainsi le dernier du dressage partira le premier sur le marathon. C'est  une modification importante pour l'abord de la compétition."

PM: " pour l'organisateur c'est plus compliqué. Aujourd'hui nous laissons le choix aux organisateurs de prendre cette nouveauté ou de rester sur l'ancien système. Ca pose des problèmes aux niveau des calculs,  comme pour le Délégué Technique. Le cas des meneurs qui courrent avec 2 attelage est posé.  Pour les concours Internationaux français c'est naturellement le règlement FEI qui s'appliquera, pour les concours français, nous allons faire en sorte de nous en rapprocher pour les concours "Elite" .

JPB" le choix de la FEI répond aux souhaits des télévisions et d'intérêt public. Ils demandes que les meilleurs sur les tests passent ensemble sur une plage horaire définie. Il est certain que l'approche mentale du meneur en est modifiée. " 

QS: " il est important que les concours français intègrent cette modification afin que nous puissions préparer au mieux les préparations. Il est prévu de coller au mieux pour les concours labellisés et pour le championnat. Pour les meneurs il y a aussi avantage à pouvoir observer les premiers passages dès lors où il y a un grand nombre de concurrents sur un marathon." Cela dit on a vu sur des concours 2013 utilisant cette nouveauté réglementaire de bons passages aussi bien chez les premiers partants que chez les derniers."

JCG:   questions à Jean Pierre Brisou et Olivier Gagneux:  quelques chiffres et informations concernant les JEM, que deviennent les installations et le matériel  après les JEM? Il y aura t il un CAI à Caen dans les années qui suivront?

JPB : " la préparation se passe très bien, l'intégralité de la semaine d'attelage  a été présentée à la FEI. Tout est validé à une ou deux exceptions près. Le choix du sol artificiel est validé ce qui donnera des conditions identiques pour tous les concurrents. La remise au niveau du sol se fera tous les 6 attelages. L'équipe officielle de préparation sera nommée prochainement, attelage.org sera informé. Tous les meneurs et camions seront près des boxes. Le budget est  de 75 millions d'€ apporté pour 50% par le privé. Le budget sera maitrisé.

Quant à l'héritage nous y travaillons avec Jacques. Il n'y aura pas de concours à Caen en 2015. Nous travaillons en parallèle à une remise à niveau du CAI du PIN qui bénéficiera de l'expérience et de quelques installation des JEM. Il est certain que l'IFCE jouera dans l'avenir un rôle important pour l'attelage, elle cherche sa place. Si vous n'avez pas encore pris vos billets c'est le moment, si vous souhaitez être bénévole manifestez vous c'est le moment, c'est une belle aventure. Les JEM sont en France, on ne s'en rend pas encore vraiment compte, les JEM ne reviendront pas en France avant de très nombreuses années. Montrons aux autres nations un visage rayonnant, nous avons du savoir faire et des capacités.

Aujourd'hui la FEI réfléchit à l'avenir de l'attelage à 4, peut être un système identique au championnat poneys avec une équipe 1+2+4 et d'autres comme les USA pense que l'avenir se concentrera sur les attelages solo. Il ne faut donc pas négliger les autres catégories et rester dans les discussions internationales. J'ai aussi envie de dire que trop peu de français sont dans les instances internationales.

OG: on travaille beaucoup pour développer l'attelage et que nos couleurs brillent. Vous pouvez contribuer au succès des JEM en rejoignant notre groupe de bénévoles.  

Fin du débat

Conclusions:

attelage.org a essuyé les plâtres d'un débat en direct et nous en retenons quelques leçons pour une prochaine aventure. Le débat a été trop long, nous avons trop chargé en thèmes différents: attelage national, international, IFCE, JEM .

Les interventions de nos experts ont été parfois trop longues également, il va nous falloir tous apprendre à faire simple et nous auto limiter en temps de paroles.  

 

 Les prochains débats devront donc être limités à 1 h-1h15 et réunir un maximum de 3 ou 4 personnes autour d'un seul thème, d'une seule question.

Compte tenu de tout cela, de nombreuses questions ont été rassemblée et certaines sont restées dans le tiroir faute de temps.

attelage.org  s'en excuse auprès de ceux qui pourraient se sentir frustrés.

 

Merci à tous.

JCG

 


  Commentaires
-IFCE : concurrence et formation par CEUZE (30/01/2014 18:54:31)
Je partage l'avis de M. Tamalet sur les bienfaits de la concurrence, de la compétition. Mais je voudrais lui rappeler qu'il existe des catégories en compétition, pour que la concurrence soit crédible et pertinente ... Si les professionnels privés pouvaient bénéficier des moyens et des infrastructures de l'IFCE, je serais d'accord pour être en compétition, puisque dans la même catégorie. Mais nous en sommes loin.
Et répondre qu'il n'y a pas de formation CS Cocher à Uzès ?
Quoi qu'il en soit, je pense que notre discipline à besoin d'une transparence complète et de visibilité sur le rôle à venir de l'IFCE en attelage. Pour l'instant, celui-ci est particulièrement paradoxal puisque l'IFCE forme aujourd'hui des moniteurs d'attelage qu'elle concurrencera demain.
Pour ma part, j'aimerai que de telles ambiguïtés soient traitées pour que nous puissions tous contribuer à l'essor de notre discipline, dans la sérénité, avec l'IFCE et ses nombreuses qualités à nos côtés, plutôt que face à nous.
-Nouveau débat par JeanClaudeGrognet (05/02/2014 08:53:27)
Un nouveau débat sera annoncé vers le milieu de février. Le thème du débat ainsi que les noms des intervenants seront dévoilés à ce moment là. Le débat sera diffusé en direct le 28 février à 18h30.