Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 23/01/2015 19:15:45
Rubrique : Culture générale, lu 3866 fois. Pas de commentaires
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La Reine Victoria n'était pas au concours de Deauville !


 

A propos du Quiz d'Arba de janvier 2011, republié le 23 janvier 2015 de manière aléatoire par le serveur informatique, Monsieur Dauger nous apporte un complément d'informations.

JCG

 

 

 

Commentaires

-Trombinoscope par Newton (03/01/2011 10:21:22)

C'est le concours de Deauville? Il ne tiendrons jamais tous dans la voiture...

-Deauville ? par Broncobeny (03/01/2011 12:48:53)

Si ça se passe bien à l'AFA de Deauville, je crois reconnaitre Yves Dauger à gauche de la photo.

-et par (03/01/2011 12:52:41)

Thierry B à droite ?

-the queen par Jelo (03/01/2011 13:03:23)

la reine mere?

-? par (03/01/2011 13:07:59)

vous voulez dire Caroline devant la voiture ?

-toujours normand par Ricola (03/01/2011 14:12:39)

ne s'agit-il pas de la duchesse de Normandie, son altesse royale d'Angleterre, la reine Victoria dans la voiture éponyme

-en ... par JeanClaudeGrognet (04/01/2011 09:29:06)

l'absence d'Arba je confirme, c'est effectivement la reine Victoria dans une Victoria.

- V&V par Arba (04/01/2011 15:59:02)

Après petit bug informatique , je reviens confirmer les excellentes réponses de JCG
Il s'agit bien de la teine Victoria et de sa Victoria...Bravo Ricola

 

" Je découvre, un peu tardivement, le Quiz du Trombinoscope proposé par Arba en janvier 2011, grâce « au fil de notre historique», et l’allusion au concours de Deauville m’a fait bien rire.  

Je ne peux qu’apporter à la connaissance de tous, que la Reine Victoria ne semble jamais être venu à Deauville et que par conséquent « votre serviteur » n’est effectivement pas présent sur la photo. Voici une « caricature » au sujet du concours d’attelage de tradition de Deauville qui ne peut qu’honorer une telle manifestation d’attelage.

Rendons à chacune des personnes pouvant être présente sur ce document historique son honorabilité sans entacher pour autant celles de Thierry B. et Caroline (également cités et que je salue).

A l’arrière de l’équipage : Abdul Karim, serviteur indien de la Reine Victoria Impératrice des Indes.

A la tête du poney : James Brown, serviteur écossais que le Prince Albert avait mis au service de Victoria ; fonction qu’il assuma jusqu’à sa mort en 1883, avec un grand dévouement et qui le rendit fort célèbre dans tout le Royaume-Uni.

Pour les Dames de «compagnie » ou Women of the Bedchamber, qui assistent la reine tout le temps, vous avez le choix entre la Countess of Mayo ou la Countess of Erroll, ou la Baroness Abercromby, ou Baroness Southampton, etc....

                                                                                              Yves Dauger

 

À la cour du Royaume-Uni, une Dame qui accompagne la reine régnante porte le titre de Lady of the Bedchamber ou Woman of the Bedchamber, « Dame de la Chambre » et l'aînée des dames de compagnie porte le titre de Mistress of the Robes, « Maîtresse de la garde-robe ». Les Women of the Bedchamber assistent la reine tout le temps

 

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Informations de la biographie intitulée « La Reine Victoria » de Roland Marx (1933-2000), spécialiste de l’histoire des îles britanniques et de différentes encyclopédies.


Victoria et son serviteur indien Abdul Karim


Victoria et Brown en 1863, photo de G. W. Wilson.

 

James Brown était un serviteur écossais que le prince Albert avait mis au service de Victoria. Il avait réussis à conquérir une place non négligeable auprès du couple royal et à la mort d’Albert, il eut une place tout à fait privilégiée auprès de la Reine qui lui témoignait un grand attachement.

Il la protégea entre autres d’un attentat au pistolet en 1872, commis par un étudiant irlandais dans la mouvance de réclamation de plus l’indépendance pour leur pays encore sous la tutelle du Royaume-Uni. Le pistolet était non chargé, et seulement rempli de poudre.

Depuis 1840, c’était le sixième des sept attentats qu’aura à subir la Reine.
En 1883, James Brown meurt, Victoria en est tout autant affligée que pour la mort d’Albert.

Cependant, avec la mort de son serviteur et son retour plus actif dans la vie publique, sa popularité voit retrouver son éclat antérieur.


 

 

 

   
       

La Reine Victoria     

        

 

John Brown

     
   
                       
                                                                                                             

 

Cet homme, un serviteur écossais de Balmoral appelé James Brown avait été l'un des préférés d'Albert. En 1864, John Brown fut amené de Balmoral à Osborne par le secrétaire de la reine Sir Frederick Ponsoby pour s'occuper du cheval de la reine puisque le médecin de celle-ci, le docteur Jenner lui avait recommandé de prendre plus d'exercice. Victoria était satisfaite d'avoir Brown à son service.

En février 1865, elle décida que Brown resterait en permanence car elle le considérait indispensable. Il occupait toutes les fonctions en même temps: serviteur, garde-du-corps etc... Son seul intérêt était la sécurité et le confort de la reine. Chaque matin, après déjeuner, Brown venait dans la chambre de Victoria pour recevoir ses ordres; généralement, il l'amenait faire une randonnée équestre. Victoria s'amusait de ses manières brusques. Avec son accent typique des Highlands, il lui dit une fois, en lui prenant le menton pendant qu'elle attachait son chapeau: 'Hoots, then, wumman, can ye no hold yerr head up?' qu'on pourrait traduire par: 'Eh, toi femme, ne peux-tu tenir la tête droite?'.

Victoria promu Brown en rang et en salaire, l'élevant du rang de serviteur favori à celui d'ami de confiance. Mais, il existait plusieurs obstacles à l'amitié de la reine pour son serviteur. Sa famille et la cour détestaient les manières de Brown et son goût pour le whisky. Les gens commençaient à murmurer, l'impopularité de la reine augmenta encore et, le prestige de la monarchie fut sévèrement endommagé. On s'amusait de la relation entre la reine et son serviteur, on référait même à Victoria en l'appelant Mrs. Brown.

Le gouvernement pressait la reine d'apparaître en public afin de rehausser son prestige. Finalement, elle accepta d'assister à une revue militaire tenue à Hyde Park en 1867, mais, elle annonça qu'elle y assisterait en compagnie de Mr. Brown. Quand ses ministres s'opposèrent à la présence de Brown, elle leur répondit: 'Si le gouvernement me veut, il doit aussi prendre Mr. Brown'. En 1872, la reine revenait de la cathédrale de Saint-Paul après un service d'action de grâces tenu après que le Prince de Galles ait guéri d'une grave maladie dont il avait failli mourir. Le Prince Arthur était avec Victoria dans le carrosse et John Brown occupait le siège du conducteur. Soudainement, alors que le carrosse arrivait aux grilles de Buckingham Palace, un jeune Fenian (membre du Sien Fein irlandais) de 17 ans, Arthur O'Connor s'approcha du véhicule et pointa un pistolet sur la reine. Brown réagit instantanément, il sauta de son siège, attrapa le jeune homme à la gorge et le jeta par terre.

Le Prince Arthur s'était précipité hors du carrosse pour aider Brown, mais ce dernier avait rapidement pris le contrôle de la situation. Après cet attentat contre la reine et la maladie du Prince de Galles, la reine recouvra sa popularité auprès de son peuple et ses sujets lui firent plusieurs démonstrations de leur loyauté. Brown demeura aux côtés de la reine pour le reste de sa vie. À mesure que les années passaient, les rumeurs malignes à propos de sa relation avec la reine se firent de plus en plus rares jusqu'à disparaître complètement. C'est lui qui, en 1878, apporta à la reine la triste nouvelle du décès de la Princesse Alice à Darmstadt. En 1883, John Brown tomba malade, le mardi 29 mars, il s'éteignit à 22:40. C'est le Prince Léopold qui en avisa la reine. Elle envoya une plaque qui fut posé sur le cercueil de Brown et qui portait ces mots: 'En témoignage d'amour, d'amitié éternelle et d'affection, de la part de sa meilleure et plus fidèle amie, Victoria R. &I.'.     

 

 


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