Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 25/01/2016 08:26:07
Rubrique : Reportages, lu 2444 fois. 3 commentaires
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Le premier concours d'attelage ''en salle''


 

 

 

1er Concours d'attelage en salle!

Festival des chevaux 90 à Vienne du 2 au 5 novembre 1990

 

par Sonja Moser

 

 

         Une idée, née il y a une année déjà, a pu être réalisée lors du Festival des chevaux 90 dans la salle des fêtes à Vienne. Cette grande manifestation de plusieurs jours consacrée au cheval, et plus particulièrement au concours hippique d'élite, offre chaque année un programme varié des diverses disciplines des sports équestres dans une ambiance de fête.

 

          Seul l'attelage était réservé jusqu'ici à la partie parade. L'initiateur de ce premier concours d'attelage dans la salle des fêtes, KR Sepp Michelfeit - lui-même depuis longtemps un meneur actif, s'était fixé le but de démontrer pour une fois le côté sportif de l'attelage.

 

         On ne pouvait trouver meilleure occasion pour confronter de très près un public intéressé à la fascination du sport d'attelage. Sepp Michelfeit a tenté l'expérience et organisé le premier concours d'Attelage dans la salle des fêtes à Vienne.

 

         Huit meneurs étaient invités à participer, dont six Viennois et deux participants des Lànder de la Haute-Autriche et de la Styrie. lls s'étaient tous rendus auparavant à Laxenbourg pour prendre part, sous la direction de l'entraîneur fédéral Schmid, à un camp d'entraînement d'une semaine sur les terres de Sepp Michelfeit.

 

 

Un grand spectacle, le premier concours d'attelage dans la salle des fêtes à Vienne; Dressage, marathon abrégé, et parcours d'obstacles arrachèrent les spectateurs à leur siège.   

 

Reprise de Dressage

        

         Le calme régnait encore dans les rangs des spectateurs pendant le dressage le samedi matin. Bien que les chevaux aient été familiarisés auparavant avec la situation inhabituelle, on remarqua quand même ici et là quelque insécurité.

 

         La première place de Johann Wolfmayr ne suscita aucune surprise. Malgré son «heurté», il renvoya avec 0,5 point d'avance Sepp Michelfeit au deuxième rang, Leopold Hewera, cocher de fiacre, termina troisième avec son jeune attelage de gris. Le «seulement 5e rang, d' Alois Schlagbauer, qui avec son numéro de départ ingrat, le un, montra l'un des meilleurs Dressages, est un peu incompréhensible.

 

Marathon

        

         II est bien sûr impossible de disputer un Marathon complet en salle. On le simula de manière aussi réaliste que possible au moyen de quatre obstacles intéressants.

         Plus le passage de cette courte « section E » par les attelages était spectaculaire et rapide, plus le public était enthousiasmé. Surtout la conduite à grande vitesse du Viennois Cerhard Kainz déclencha un débordement d'enthousiasme chez les spectateurs.

 

         Avant même d'arriver au but, il salua rayonnant ses nouveaux fans - et perdit de précieuses secondes en plus de la victoire du Marathon. Sa réaction aux reproches de ses amis est égayante: « Et alors! 4000 personnes de plus me connaissent maintenant!»

 

         Johann Wolfmayr s'assura cette fois encore la victoire et prit la tête du classement général devant Sepp Michelfeit. Au 3e rang, Alois Schlagbauer dont l'excellent résultat lui permit d'avancer de deux rangs.

 

 

Des obstacles de marathon aux mesures FEI et des éléments renversables assurèrent "suspens" et art du menage dans la salle.

 

Epreuve de quilles

         Ça chauffait aussi à l'épreuve des quilles. Un plus grand écartement invita à une plus grande vitesse et le public, entre-temps familiarisé avec le sport d'attelage, encouragea ses favoris. Le matador local Léopold Hewera, incarnation vivante du cocher de fiacre viennois, gagna  l'épreuve  de la maniabilité sous l'acclamation de centaines de fans et d'amis cochers.

 

         Johann Wolfmayr s'imposa à la tête du classement général. Avec ses chevaux Susi et Lenka et son coéquipier Willi Pieslinger, il termina une fois de plus le concours en vainqueur.

 

L'épreuve du K.O.

 

         Lundi soir, l'épreuve du K.O. fit encore une fois vibrer les rangs des spectateurs. Elle consistait en deux parcours de quilles identiques sur lesquels les attelages se croisaient à vive allure à environ mi-chemin. Cette confrontation directe avec "l'adversaire" respectif flanqua la frousse à plus d'un meneur.

 

         Des esprits échauffés, des chevaux qui luttent, du sable soulevé - c'est l'action que le public recherche. A vrai dire, ils étaient tous vainqueurs

lundi soir sous les feux des projecteurs. Tous ensemble ils avaient montré ce qu'était le sport d'attelage, et cette manifestation réussit  parfaitement tant du point de vue sportif que de l'inévitable show. 

 

 

Un parcours d'obstacles ultra rapide et un parcours d'obstacles parallèle souleva plus d'enthousiasme encore, mais provoqua aussi des scènes peu flatteuses

 

          KR Sepp Michelfeit a donc atteint son but, savoir faire mieux comprendre à un public certes intéressé aux sports équestres mais encore assez ignorant en ce qui concerne le sport d'attelage. A la question si un tel concours d'attelage doit être envisagé l'année prochaine dans le cadre du Festival des chevaux, le public répondit par de vigoureux applaudissements.

 

         Toute médaille a son revers! Ainsi, aussi ce concours malgré son succès et les nombreuses réactions positives. Les critiques qui déplorent qu'une façon de mener aussi sauvage que celle démontrée à l'épreuve du K.O. par exemple n'a plus rien à voir avec l'esthétique de l'attelage sont absolument justifiées. Mais une fois de plus, on devait constater que seule l'action permettait d'enthousiasmer un large public.

 

         Un Dressage parfait - même s'il est très beau à voir - ne plaira qu'à un petit cercle. Mais bien sûr, il ne faudrait pas négliger ce beau côté de l'attelage pour autant. Les chevaux qui ont participé à ce concours méritent eux aussi nos éloges. Alors que pour les cavaliers la place pour l'échauffement suffisait, elle n'était pas assez grande pour échauffer les attelages. lls durent donc entrer en lice presque à froid, et l'épreuve se terminait tout aussi abruptement.

 

         Dû à la saison, quelques-uns des chevaux avaient aussi un pelage d'hiver trop épais. Malgré tout, ce concours a certainement contribué à rendre le sport d'attelage plus public et il faut espérer que l'on retrouvera au moins une partie des spectateurs présents à la salle des fêtes à Vienne sur les places de concours dans la saison à venir; au plus tard en septembre, pour le Championnat du monde à Salzbourg.

 

In Mémoriam Achenbach 1/91  Photos: Sonja Moser

 


  Commentaires
-Aux racines des Indoors par Heliosness (07/11/2016 08:26:43)
1990, c'est 11 ans avant la première Coupe du monde d'attelage, les fameux "Indoor". Spectacle, vitesse, démonstration...4000 spectateurs ! 26 ans plus tard on en compte combien ? (Curieux comme le fil historique colle à nos conversations JCG !)
-MDR par JeanClaudeGrognet (07/11/2016 08:31:15)
et pourtant c'est du pur hasard ! faut croire qu'a.o pratique la transmission de pensées ! :-)))
-a.o s'attache par Heliosness (07/11/2016 08:33:39)
Le magazine a des antennes ! Il veut m'aider à écrire mon article !