COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Lausanne (SUI), 9 octobre 2020

Les instances dirigeantes du secteur équin cherchent à assurer l'avenir de l'industrie dans l'accord de retrait UE-Royaume-Uni

Les solutions proposées qui permettraient d'assurer l'avenir de l'industrie équine européenne grâce à un déplacement sûr et accéléré des chevaux entre les États membres de l'UE et la Grande-Bretagne après le départ du Royaume-Uni de l'UE, ont été envoyées à Michel Barnier, chef de la Task Force pour les relations avec le Royaume-Uni (UKTF) de la Commission européenne et à Lord Frost, conseiller du Premier ministre britannique pour l'Europe et négociateur en chef de la Task Force Europe.

Les propositions, qui portent sur l'équilibre de l'état de santé des chevaux entre l'UE et la Grande-Bretagne, sur les passeports numériques destinés à faciliter le transport international sans heurts de chevaux dont l'état de santé est garanti et sur les tarifs zéro pour les mouvements transfrontaliers, sont présentées dans un dossier complet de 14 pages produit par la Task Force for Brexit de la Confédération internationale du sport hippique (CISH) et la législation communautaire sur la santé animale, une collaboration des principales industries européennes des courses et de l'élevage de chevaux de sport et de pur-sang.

Ce groupe de travail de six membres a été créé au début de l'année par la CISH, constituée conjointement par les organes directeurs mondiaux du sport et des courses équestres, la Fédération équestre internationale (FEI) et la Fédération internationale des autorités hippiques (IFHA) en 2013.

L'IHSC, en collaboration avec la Fédération internationale des éleveurs de chevaux de race pure, la Fédération européenne des associations d'éleveurs de chevaux de race pure et la Fédération équestre européenne, a proposé des solutions simples et réalisables qui garantiront le bien-être des chevaux et préserveront les intérêts européens et britanniques.

Les chevaux en bonne santé en Grande-Bretagne ont le même statut sanitaire que ceux des États membres de l'UE et le groupe de travail demande qu'un accord commercial entre l'UE et la Grande-Bretagne reflète ce fait.

Des droits de douane nuls sont déjà en place et le groupe de travail demande qu'ils soient maintenus, le régime étant étendu aux hongres. Actuellement, seuls les étalons et les juments peuvent bénéficier d'un transport transfrontalier en franchise de droits.

Les passeports numériques fourniraient aux autorités compétentes de l'UE une traçabilité et des garanties sanitaires complètes, offrant un accès immédiat, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à des informations sécurisées d'identification et de propriété, ainsi qu'un suivi en temps réel des mouvements d'un cheval.

L'état de santé élevé de chaque cheval peut être validé instantanément grâce à l'accès à des dossiers médicaux et de vaccination à jour, ce qui permet un niveau plus élevé de surveillance et de prévention d'éventuelles épidémies, conformément aux exigences de biosécurité de la législation communautaire en matière de santé animale, facilitant ainsi un transit rapide pour ces chevaux. Les passeports équins numériques peuvent également être adoptés pour une utilisation entre les États membres de l'UE et les pays tiers figurant sur la liste A.

S'il est approuvé, le passeport électronique n'aura aucune incidence financière pour l'UE, car les coûts liés au développement final, à la mise en œuvre et au fonctionnement du système seront pris en charge par le secteur équin.

En utilisant une double approche, le groupe de travail cherche à ce que ses propositions soient prises en compte dans le texte de l'accord commercial et dans la législation communautaire sur la santé animale, qui entrera en vigueur le 21 avril 2021.

Si un accord commercial avec la Grande-Bretagne n'est pas conclu, le groupe de travail demande à l'UE de déclarer un équilibre du statut sanitaire pour les pays tiers figurant sur la liste A. Les propositions comprennent également des accords régionaux sur la traçabilité bio-sécurisée des mouvements de chevaux en bonne santé, signés entre les États membres voisins de l'UE. Un accord tripartite existait auparavant entre la France, la Grande-Bretagne et l'Irlande, et il existe actuellement un accord entre la France et les pays du Benelux

"L'industrie équine est d'une importance cruciale pour le tissu économique, social, sportif et culturel de l'Union européenne et du Royaume-Uni, et en tant que représentants de tous les secteurs de cette industrie, nous pensons qu'il existe des solutions simples qui peuvent garantir un avenir sûr pour l'industrie équine européenne", a déclaré le président de l'IHSC, Ingmar De Vos.

"C'est l'un des secteurs d'élevage et de production animale les plus importants d'Europe, plus important et ayant un impact économique et un nombre d'emplois supérieurs à ceux d'un certain nombre d'autres secteurs agricoles européens, avec une valeur nette de plus de 52 milliards d'euros par an, fournissant 210.000 emplois directs et plus de 500.000 indirects.

"Notre objectif est de parvenir à un accord qui permettra la poursuite du mouvement historique accéléré des chevaux destinés à l'élevage, à la vente et à la compétition entre les États membres de l'UE et la Grande-Bretagne. Bien que certains secteurs actuellement en discussion semblent rester difficiles dans les négociations, nous pensons qu'il existe des solutions simples au sein de l'industrie équine qui peuvent être facilement incluses dans un accord de libre-échange. En effet, elles sont également réalisables même dans un scénario de non-accord.

Nous demandons aux négociateurs des deux parties de prendre en compte nos propositions et de les incorporer dans les textes de l'accord commercial, s'il existe, et à l'UE de les inclure dans la nouvelle législation européenne sur la santé animale, qui entrera en vigueur en avril prochain.

"Sans accord sur ce point, nous estimons que l'industrie en Europe pourrait se contracter d'un tiers, avec une réduction potentielle de 17 milliards d'euros de la contribution économique, et la perte potentielle de 250 000 emplois sur un marché déjà menacé par des niveaux de chômage critiques et une réduction significative des investissements étrangers directs dans l'Union européenne alors que l'attention économique se déplace vers l'Amérique du Nord et l'Asie. L'échec n'est donc pas une option"

Task Force européenne pour Brexit et la législation de l'UE en matière de santé animale

 

Présidé par le directeur vétérinaire de la FEI, le Dr Göran Akerström, le groupe de travail européen sur le bréchet et la législation communautaire en matière de santé animale comprend également Simon Cooper, vice-président du comité international du stud-book et directeur du stud-book général (Weatherbys) ; Paul-Marie Gadot, conseiller vétérinaire de France Galop et de l'IFHA ; Des Leadon, président du comité vétérinaire de la Fédération européenne des associations d'éleveurs de chevaux de race pure ; Brian Kavanagh, directeur général de Horse Racing Ireland, vice-président de l'IFHA et président de la Fédération européenne et méditerranéenne des courses hippiques ; et Ronan Murphy, membre du comité de l'UE de la Fédération équestre européenne.

Confédération internationale des sports équestres

La Fédération équestre internationale (FEI), l'organe directeur mondial du sport équestre, et la Fédération internationale des autorités hippiques (IFHA) ont uni leurs forces en 2013 pour créer la Confédération internationale du sport équestre (CISH), le premier véhicule officiel de coopération entre les principaux organes directeurs du sport équestre dans le monde. La mission principale de l'IHSC est d'encourager la coopération et l'échange d'informations sur toutes les questions d'intérêt mutuel entre l'IFHA et la FEI, ainsi que de représenter les intérêts collectifs de l'industrie équestre auprès de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et d'autres organismes internationaux.

Contact médias de la FEI :

Grania Willis Directeur de la communication

 

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