Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 25/07/2021 13:07:22 Rubrique : Culture générale, lu 805 fois. 6 commentaires |
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Le drame de l'équitation, c'est que malgré tout le savoir des cavaliers, le cheval a des réflexes plus rapides que l'homme.
À cheval il ne faut pas cesser d'observer. L'équitation n'est pas une science précise. Il faut « sentir » et non avoir un « système » dans la tête. Il n'y a pas de trucs en équitation. Il y a simplement des cavaliers qui ont plus ou moins de tact équestre et… les autres.
Il y a deux choses en équitation : la technique et l'âme.
L'équitation est faite d'une quantité de petits détails qui doivent tous être respectés.
L'équitation, ce n'est pas la recherche du succès en public et l'autosatisfaction après quelques applaudissements, ce n'est pas non plus plaire à un jury de concours, c'est le dialogue en tête-à-tête avec le cheval, c'est la recherche de l'entente et de la perfection.
En équitation il ne peut y avoir de véritable méthode, car chaque cheval est un cas.
Le dressage ce n'est pas exécuter des airs difficiles, mais rendre le cheval plus docile, plus flexible et lui donner un meilleur équilibre.
Le dressage c'est la recherche de la rondeur.
Le dressage, c'est le perfectionnement des trois allures naturelles du cheval. L'art équestre c'est la poésie de tout cela.
Un cheval dressé est un cheval souple, agréable à monter, heureux, et non un cheval qui fait des gesticulations.
La technique peut mener à un certain niveau. Mais au-delà, il faut l'adhésion psychologique du cheval.
L'art équestre est fait d'une quantité infinie de petits détails et du sentiment du cavalier.
L'art équestre commence par la perfection des choses simples.
L'art équestre, c'est l'art pour le cavalier de rester tranquille et de garder son cheval droit.
Délaissez un peu la technique et montez avec votre cœur. Il faut sentir et aller jusqu'à l'émotion.
Le tact équestre, c'est non seulement la délicatesse des aides, mais aussi le sens du choix des aides à employer. Et c'est le velouté dans l'action d'ensemble.
Faites en sorte que le cheval se livre volontiers à l'exercice et non sous la contrainte.
N'employez jamais la force, sauf s'il y a refus de se porter en avant.
Chercher la pureté des trois allures, le reste viendra avec facilité.
Il ne faut certes pas permettre au cheval de commander mais il faut faire en sorte qu'il n'y ait pas de lutte; alors arrangez-vous pour éviter la lutte.
Prenez l'habitude de caresser contre cheval s'est donné.
Quand un cheval s'énerve lorsqu'on lui demanda nouvel exercice il faut le calmer dans l'exercice, sinon il s'énervera à chaque fois qu'on lui demandera quelque chose de plus ou de nouveaux.
Si votre cheval s'énerve, ne vous fâchez pas. Caresser le de la voix.
Quand le cheval a tendance à s'exciter, il faut aborder les exercices avec une telle diplomatie qu'ils ne s'aperçoivent pas que l'on s'apprête à les lui faire exécuter.
Ne jouez pas tout le temps au patron. La difficulté est de sentir quelle est la dose d'intervention à employer.
N'exigeait pas toujours que le cheval donne le maximum. Sachez attendre qu'il en soit capable. Si un jeune cheval c'est bien un travail simple, sachez apprécier sa bonne volonté ; si un cheval vainc ses raideurs pour vous satisfaire, sachez l'apprécie aussi.
Si vous êtes uniquement à l'affût des points, si c'est votre seul critère de contentement ou de déception, mon équitation ne vous intéresse pas.
Je rencontre souvent des messieurs bien habillés, ayant une belle cravate et de belle manière. Mettez-les à cheval et les voilà qui tapent et qui piquent. Je ne comprends pas cette métamorphose. N'aurait-ils à pied que des apparences d'hommes civilisés.
Nuno Oliveira
Texte et gravure trouvés dans un Club spécialisé Dressage