Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 26/02/2008 08:58:43
Rubrique : Culture générale, lu 7110 fois. Un commentaire
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Le cheval Shagya


 

 

Origine et aptitudes du cheval Shagya

(Association française du cheval Arabe-Shagya)

 

 

 

 

 

         « L’origine, cette race d’origine arabe est née de la volonté de sélectionner et de consolider l’élevage de chevaux de selle et d’attelage parfaitement adaptés aux besoins européens.

 

         La génétique appliquée fit le reste avec le succès que l’on sait. Les Arabes Shagya associent les caractéristiques primaires des pur-sangs arabes, telles que type, vaillance et robustesse, endurance, tempérance et proximité avec l’homme, avec celles issues de la sélection, à savoir taille, cadre, ossature, comportement sous la selle, amplitude des mouvements et aptitudes au saut.

         « Brillants » parmi les « diamants », les Arabes Shagya présentent les qualités de base requises pour être d’honorables chevaux de sport, de randonnée, de chasse, d’endurance ou d’attelage, en tous cas, remarquablement polyvalents.

         Avec la reconnaissance de la race en 1978, les critères de sélection ont été formalisés et sont reconnus et appliqués aujourd’hui dans le monde entier. Ceux-ci sont spécifiés dans les différents règlements d’élevage, avec quelques variations. On en donne ci-après une description sommaire.

         Sa morphologie est médioligne. Ses allures sont amples et élastiques. Sa tête est typée ; ses oreilles sont écartées et pointues ; son front est large et légèrement bombé. Son corps est harmonieux ; sa ligne supérieure est bien dessinée ; sa croupe est longue ; sa queue est bien portée. Ses membres sont secs et solides avec des aplombs corrects ; le tour de canon doit être supérieur à 18 cm. Sa taille au garrot est comprise entre 1,55 et 1,65 m. Sa robe est souvent grise mais toutes les couleurs sont admises.

 

Son histoire

         Elles remontent à la fin du 18ème siècle en Europe Centrale et sont très liées à l’Empire austro-hongrois et à ses immenses besoins en chevaux de cavalerie dans le contexte des grandes guerres impériales de l’époque.

 

         L’année1789 est souvent citée comme une date de référence pour cette race de chevaux d’origine arabe. Elle correspond à l’achat par l’Empereur Joseph II du domaine de Bábolna, situé à 60 km environ à l’ouest de Budapest, pour y établir le Haras Militaire Imperial et une station de remonte des courriers militaires. Le capitaine de cavalerie, Joseph Csekonics, alors en charge du Haras de Mezohegyes, fut à l’origine de cette décision et l’artisan des principes d’élevage (« Praktische Grundsätze die Pferdezucht betreffend », Pest, 1817) fondateurs de la race. Ces principes de sélection rigoureux furent introduits au début du 19ème siècle, si bien qu’à partir de 1816 seuls des étalons arabes ont été admis à saillir.

 

 

         D’autres haras militaires et stations de remonte austro-hongrois comme Radautz (aujourd’hui Radauti, en Roumanie) et Piber sont à associer dans la genèse de la race. Plus tard, la race poursuit son développement au nord du Danube, à Topolcianky (aujourd’hui en Slovaquie) et à Janow Podlaski (Pologne) ainsi qu’au sud de celui-ci dans l’ex-Yougoslavie, à Berik (aujourd’hui en Bosnie-Herzegovine), et au voisinage de la mer noire, à Mangalia (Roumanie) et Kabiuk (Bulgarie).

 

 

         Une sélection rigoureuse et une traçabilité minutieuse sont à la base de la race. Les pedigrees sont riches en informations et les livres généalogiques comptent parmi les plus anciens et les plus complets.
         Les juments ont été soigneusement sélectionnées, majoritairement parmi des juments autochtones à forte proportion de sang arabe, trace des invasions turques. Plusieurs lignées sont marquées par l’origine géographique de leurs ancêtres (Tscherk, Siebenburg, Moldavie, Hongrie, mais aussi l’immense domaine de Radautz). Occasionnellement, des pur-sangs anglais et des lipizzans ont été utilisés pour agrandir le cadre et améliorer les allures. «Moldvai», née en 1781, la plus ancienne jument autochtone, et «Tifle», née en 1810, une jument pur-sang arabe provenant d’Orient, compte parmi les plus célèbres têtes de lignée de la race.

        

 

 

         Plusieurs étalons pur-sang arabes importés du Moyen Orient (Syrie et Égypte, notamment) sont à l’origine des principales lignées de la race. Le plus célèbre est certainement Shagya, un modèle quasi-parfait gris truité, né en 1830. Après son arrivée à Bábolna en 1836, il imprime ses points forts à ses nombreux descendants et donnera son nom à la race. Les autres têtes de lignée remarquables ont pour noms Gazlan-Gazal, Koheilan, Mersuch, Dahoman, Siglavy, Siglavy-Bagdady, O’Bajan, Amurath et Kemir. Kuhailan Haifi, Kuhailan Zaid, Ibn Galal, Farag, El Sbaa et Nedjari comptent parmi les meilleurs améliorateurs utilisés plus tard.

         Le développement de la race s’est poursuivi à grande échelle, en élevage pur (livres généalogiques clos) avec un apport en sang neuf par croisement avec des chevaux pur-sang arabes ou arabes venant du désert et soigneusement sélectionnés. La traçabilité du processus est exceptionnelle et couvre jusqu’à une vingtaine de générations.

 

         Les aptitudes sportives de la race sont très liées aux qualités recherchées par ses fondateurs. Ainsi, malgré un handicap statistique, la race parvient à placer, de plus en plus régulièrement, ses représentants dans les épreuves internationales d’endurance. À ce titre l’année 2006 est à marquer d’une pierre blanche tant le millésime est exceptionnel au plan mondial.

         Les autres disciplines de prédilection restent bien sûr l’attelage et le concours complet, et, à un degré moindre, le saut d’obstacles et le dressage. Dans ces disciplines, le niveau national a été occasionnellement atteint par certains représentants de la race. Au niveau international, on retrouve dans les disciplines classiques des chevaux de sport de premier plan ayant des lignées shagyas. »

 

 

                                                        Association française du cheval Arabe-Shagya

 

 


  Commentaires
-Donc ... par JeanClaudeGrognet (26/02/2008 13:33:26)
En cette période où l'on parle du lancement de Courses d'Endurance Attelées, le Shagya de par ses performances en endurance et ses dispositions pour l'attelage parait bien adapté.