Article proposé par , paru le 30/10/2009 08:26:47 Rubrique : Culture générale, lu 5022 fois. 2 commentaires |
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Tenue des guides
Réponse et commentaires de C. Martignoni
En réponse aux différents commentaires publiés sur attelage.org et jbwhips, concernant la tenue des guides, je tiens à dire que je suis entièrement d’accord avec les observations faites par M. JC Grognet, j’ajoute que : comme pour de nombreux autres problèmes ou situations ayant trait à la Tradition, il n’existe pas de vérités absolues mais de nombreuses vérités partielles ou relatives.
Malheureusement, de nos jours, la tendance est ; pour de nombreux intéressés et surtout pour les juges ; à l’interprétation catégorique ou absolue, de tous les problèmes rencontrés. Cela rend les choses aisées mais schématiques, moins sujettes à la réflexion ou à l’étude.
Pour revenir au problème de la tenue des guides ,je pense que, pour la promenade ou le travail de chevaux froids, de caractère facile, peu « brillants », on doit pratiquer la méthode de menage à l’anglaise : guides tenues dans la main gauche, guide gauche sur l’index, guide droite entre le médius et l’annulaire, laissant ainsi un espace suffisant entre les deux guides pour pouvoir exécuter de la main droite toutes les manœuvres nécessaires : changer de direction, allonger, raccourcir, faire le célèbre « carré », arrêter…Cette méthode est parfaitement correcte, élégante, et respecte en tout la Tradition.
Mais, lorsque l’on mène des chevaux ; comme par exemple des Hackneys ou des Gueldres, très nerveux et de caractère peu facile, aux allures relevées et brillantes ; il est absolument indispensable d’établir un « contact »particulier qui leur permet de trouver un équilibre, nécessaire au développement de leurs allures, hautes et amples.
Il est pour cela indispensable d’adopter la tenue des guides à deux mains, dans laquelle, mains, poignets, bras et épaules, assistent la bouche du cheval, contrôlent et favorisent l’allure jusqu’au moment magique ou , en équilibre parfait, les guides semblent pratiquement dans le vide…
Ceci est une sensation que je souhaite à tous de pouvoir éprouver un jour, mais, ceci est une autre histoire …
Pour conclure de façon schématique, on peut dire : Pour conduire une Ferrari, ou une Formule 1, on adopte un style de conduite qui n’est pas celui nécessaire à la conduite d’une 2 CV ou d’une Smart !
Amical salut à tous les passionnés de Tradition
César Martignoni
Président de la SIAT